Que tu le veuilles ou non, le camping t’oblige à ralentir. Dans les terrains, la limite de vitesse est souvent de 30 ou même 10 km/h. Assez lent pour éviter d’écraser une chenille.
Juste partir un feu avec du bois un peu humide aiguise la patience. Et que dire de se faire cuire des hamburgers sur son feu. Mais c’est là tout l’intérêt. Quand je me consacre à mon feu, mon cerveau fait un reset.
Tout prend plus de temps en camping. Mais quelle importance? Qui regarde sa montre ? 
En nature, même l’heure perd la notion du temps.
Tu manges quand tu as faim, tu fais des power naps sans te faire juger par le sapin baumier. Sommes-nous lundi, mercredi ou samedi? On s’en fout. On est en train de manger. On est dans le coucher de soleil. On est en train de se faire à déjeuner. Notre regard se perd dans le feu. On est là. Simplement et pleinement.
Il n’y a rien d’autre. Le reste n’est pas important. Il n’est pas existant. Chaque geste est au ralenti. Comme si au contact de la nature, le corps retrouvait son rythme naturel.
Le camping te pousse à réduire tes besoins. Ça te force à revenir à la base. Est-ce que j’ai vraiment besoin de 8 t-shirts? De 4 sortes de verres ? Bien sûr que non. Mais on finit par l’oublier.
La vie en nature nous ramène à notre vulnérabilité. Pris sous l’orage électrique, dans une tente neuve, sans services, le Wi-Fi n’est pas une priorité. Le besoin de survie reprend ses lettres de noblesse. Et quand tu veux seulement survivre, tu ne peux pas faire autrement qu’être dans le moment présent.
Tu ne vas pas en camping pour flasher. Personne ne te juge ou ne te parle de son travail. On jase des oiseaux, de la chaleur du lac et du renard qu’on a croisé en randonnée. En camping, les gens ne sont plus leur travail, ils sont seulement eux.
Bref, trop de confort tue l'essence de la vie. Quand tu es inconfortable, tu es vraiment dans le moment présent. Ça te pousse à trouver des solutions, à être créatif. Tu dois t’adapter au rythme de la nature, car c’est elle qui décide. 
Et si on ralentissait un peu?

 

Patrick Goulet est un créatif philanthrope. Depuis qu’il s’est lancé à son compte comme rédacteur publicitaire et web en 2006, il a toujours fait du bénévolat. Patrick est présentement administrateur économie libérale au CA du CLD de Québec et bénévole en communication pour Bénévoles d’Expertise.  Passionné par la créativité et l’entrepreneuriat, le brasseur d’idées aide les entreprises à mieux communiquer avec des mots et des idées de marque.

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