La première fois que j'ai croisé cette blondinette qui rit tout le temps, je me suis sincèrement permis de la juger. Mais cela n'a duré que quelques secondes, car j'ai vite compris que j'avais devant moi une femme intelligente, audacieuse et persévérante! J'avais sous les yeux, Brigitte Simonet, qui me parlait avec passion de son projet de salon, réunissant des exposantes, sous une espèce de forme de coopérative, afin de promouvoir elle-même sa propre entreprise, Le Bonheur est dans l'Assiette!

''J'ai fondé Le Bonheur est dans l'Assiette il y a maintenant 6 ans! Au départ, c'était simplement des plats cuisinés. 3 ans plus tard, je sortais ma gamme de produits prêts à cuire. Et en ce moment, je suis à l'embauche de personnel!'' Ce qui se voulait au départ une meilleure conciliation travail-famille est maintenant une entreprise fleurissante, dont les produits se retrouvent dans plusieurs points de ventes! ''C'est pendant le congé de maternité de mon 3e enfant que j'ai décidé de ne pas retourner travailler pour un employeur. J'avais commencé à cuisiner pendant mon congé de maternité et la demande était déjà là. Donc j'ai décidé de continuer à la fin de mon congé.'' Brigitte dit très souvent que son chum est son fan numéro 1 et que s'il n'était pas là pour la supporter, cela ferait longtemps qu'elle aurait abandonné.

''Je me rends compte, en parlant avec des gens, que tous n'ont pas cette chance; des conjoints qui les soutiennent, qui veulent, qui encouragent. Sylvain dit toujours à la blague : un jour, je vais être VP du Bonheur est dans l'Assiette! Il reste que la décision de ne pas retourner travailler s'est prise à deux, dans le sens où nous en avons discuté. C'est quand même un gros salaire qui allait manquer, donc une décision financière qui avait un impact sur notre famille. Oui nous avons fait des sacrifices, mais honnêtement, aux heures de travail que mon chum et moi faisions (les deux avions beaucoup de déplacements d'affaires), avec notre 3e enfant, on s'est vite demandé comment nous allions faire. On n'avait pas eu 3 enfants pour ne pas les élever!''

Les gens de son entourage qui ont fait des ''burn-out'' ont aussi aidé, dans la prise de décision et dans la persévérance de continuer à faire grossir sa compagnie. '' Y'a pas une journée que j'ai regretté ma décision. Le sacrifice financier que j'ai fait ne fut pas facile, mais la qualité de vie que nous nous sommes acheté en vaut largement le prix!''

Brigitte emprunte l'expression d'Isabelle Hudon en me racontant qu'elle gère bien son déséquilibre. ''Les enfants sont plus vieux, ça aide. Lorsque j'aurai embauché mon personnel, ça va énormément aider. Ce qui est le plus difficile dans mon cas, comme à chaque semaine, c'est que j'ai des matières premières à acheter, et avant de pouvoir vendre, je dois donc toujours gérer ma liquidité! J'ai fais le choix de ne pas me tourner vers les institutions bancaires et d'avoir l'esprit tranquille au niveau de l'endettement. Mais je me casse toujours la tête dans mes gestions de priorités d'achats.''

Cette femme aux yeux pétillants, me raconte à quel point les chiffres, ce n'est pas sa tasse de thé! ''C'est la bouffe ma passion! Mon plus gros défi, en tant qu'entrepreneur, c'est d'être plus près de mes chiffres. Mon coût de revient, mes ventes, ma liquidité. Mon BAC en administration m'a super bien servi au début. Mais là, en parlant d'embauche de personnel et de ma compagnie qui grossit, je dois aller me cherche plus d'aide professionnelle pour avoir des pistes de solutions pour savoir comment fonctionner et comment gérer tout ça.''

Comment cette mère en affaires a-t-elle persévéré pour se faire connaître? Par la bonne veille et simple méthode du bouche à oreille! '' C'est mon meilleur outil de vente. Comme au départ l’objectif c'était vraiment la conciliation travail-famille, je n'avais pas vraiment d'objectifs de vente ou de pression. J'ai choisi de gravir les marches une par une. C'est les gens qui t'aiment qui te réfèrent des clients. Je n'ai pas de grosse présentation de vente à faire, car les nouveaux clients sont déjà vendus. Après, je me suis impliquée dans certains événements, avec des dégustations, je me suis fait voir localement!''

Un autre côté de la médaille quand on cuisine pour les gens, c'est d'être prête à persévérer dans l'amélioration des recettes. '' Je dis tout le temps que je ne cuisine pas pour moi, alors je suis très ouverte aux commentaires constructifs sur mes recettes. C'est sûr que si je n'aime pas ce que je cuisine, ça ne se vendra pas, on s'entend! J'ai une cliente, qui faisait attention à sa ligne, qui m'a demandé de remplacer la crème dans mes quiches par du lait. J'ai donc testé ma recette et depuis ce jour, j'utilise du lait et non de la crème! Un client qui ne dit pas ce qui pense, ne reviendra pas acheter mes produits et peut-être même que d'autres clients pensent la même chose, mais n'osent pas. Alors que moi, ça m'aide à améliorer mes recettes de répondre aux besoins des clients et de vendre mes produits!''

La rencontre, que nous avons fait dans sa 2e cuisine (puisque la maison familiale a été adaptée et possède 2 cuisines) s'est terminée sur une note de motivation. ''Ma plus grande fierté, c'est de vivre de ma passion! J'ai tellement de projets, je touche à peine à la pointe de l’iceberg! La 5e année fut difficile et éprouvante. Je ne dormais pas beaucoup, je me posais beaucoup la question à savoir si je continuais ou arrêtais tout ça là. On ne se le cachera pas que des fois, une job de 9@5, ça ferait du bien! Moins d.heures avec un plus gros salaire, tu te demandes pourquoi je continue? Comme un couple, il y a des périodes de remises en question où tu te dis, ça passe ou ça casse. Mais je me suis vite rendu compte que je voulais continuer, je ne pouvais pas croire que j'avais donné 5 ans de ma vie pour rien!''

Alors, cette mère en affaires est retournée à ses fourneaux, s'est retroussé les manches et est allée chercher l'aide de mentors, entre autre, et a mis en place les outils pour faire avancer ses nouveaux produits et projets! ''De persévérer, même dans les moments les plus difficiles, c'est un bon test. En affaires, de tester ses limites dans les moments de découragements, ça devient une fierté!''

Christine Marcotte, alias Cri Cri la souris, est tombée dans l'organisation comme Obélix est tombé dans la marmite de potion magique! Depuis mon tout jeune âge, j'organise des événements, collectes de fonds, des camps de vacances, des partys et maintenant, j'en vis professionnellement!

Ma formation en communication et écriture journalistique me sert tous les jours, et ma nouvelle passion est d'aider les femmes d'affaires à s'épanouir! Étant femme d'affaires moi-même et voulant grandir comme être humain, j'ai ainsi formé le Réseau des Mères en Affaires, qui me donne la chance de rencontrer des femmes exceptionnelles, source d'inspiration pour moi et mes textes à venir!

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