Ah la médecine douce! Un sujet de moins en moins tabou, mais qui dérange encore. Plus jeune, je faisais des otites à répétition. Mon médecin voulait m’enlever les amygdales, car il semblait que ça réglerait mon problème. Mes parents, très avant-gardistes (il y a 30 ans de ça!), ont décidé de consulter un naturopathe avant « qu’on lui enlève des morceaux » de dire mon paternel. Et bien aujourd’hui, j’ai toujours mes amygdales, car le naturopathe a compris que je réagissais mal au lactose contenu dans le lait de vache, ce qui provoquait la congestion de mes sinus jusqu’à l’otite. Depuis ce jour, je ne bois que très peu de lait de vache et je n’ai jamais refait d’otite! Tout ça pour vous présenter Nathalie Dupuis que j’ai eu le bonheur de consulter dernièrement à la suite d’une rencontre avec le Réseau des Mères en Affaires.

Nathalie est naturopathe et pratique trois techniques de médecine douce. Plusieurs charlatans ont vu le potentiel d’exploiter les gens souffrant en ouvrant des cabinets de médecines douces. C’est sans doute pourquoi cela en fait un sujet tabou. Mais soyez sans crainte, j’ai fait les vérifications pour Nathalie. Elle fait partie de l’alliance professionnelle des naturopathes et naturothérapeutes du Québec!

Pour moi, Nathalie est un exemple de résilience. Un peu comme une chenille devenue papillon. Elle s’est servie de son expérience avec son fils atteint de trisomie 13 pour en faire quelque chose de beau, au service des gens. Elle est aussi mère d’une grande fille qui étudie en soins infirmiers. Qui sait? Peut-être travailleront-elles de paire pour aider le plus de gens possible?

Cette femme souriante, au rire communicatif, est aussi grand-maman par alliance et adore ses petits-enfants. Encore dernièrement, une de ses petites-filles lui demandait si grand-maman allait lui faire un traitement avant l’école, car « ça me protège »!

« Cette belle aventure-là a commencé à la suite d’une restructuration à mon travail dans une compagnie pharmaceutique. Quand ils ont annoncé la restructuration, à l’intérieur de moi, ça me disait de retourner vers ce dans quoi j’avais trempé il y a plusieurs années », raconte Nathalie. Parce qu’elle a vécu ce que toute mère redoute lors d’une grossesse : elle a donné la vie à un enfant malade et condamné. « Si j’ai trempé dans le domaine de la naturopathie, c’est grâce à mon fils né avec une trisomie 13. Ce que la médecine pouvait faire était merveilleux, sauf qu’elle lui donnait qu’un mois de vie. » Elle a donc suivi des cours sur la naturopathie, elle s’est informée sur ce qu’elle pouvait faire avec la trisomie 13 de son fils, mais sur un autre niveau, c’est-à-dire en médecine douce. « On a pu lui donner des traitements, on a pu lui donner de la douceur et l’amener jusqu’à 5 ans de vie. » Et les docteurs dans tout ça? « Quand les médecins m’ont posé la question à Sainte-Justine sur ce que j’avais fait, ma réponse fut simple : je lui ai donné de l’amour. Mais je savais à l’intérieur de moi, il y a 20 ans, que je ne pouvais pas dire qu’il avait reçu des traitements de naturopathie. »

Donc aujourd’hui, Nathalie est revenue à ses premières amours, à sa source. « Quand mon fils est décédé, j’ai fermé tout ça. Mais j’ai eu l’appel avec la restructuration. Pour moi, ç’a été l’appel de l’être, l’appel de l’accomplissement. Mon entreprise, ce n’est pas juste ma compagnie, c’est aussi mon cheminement personnel qui va amener d’autres gens à voir que la naturopathie a vraiment une place importante dans la vie. »

Mais ça mange quoi en hiver, la naturopathie? « C’est le bien-être du corps naturellement. On va agir beaucoup au niveau préventif. On peut traiter dans les moments très aigus, comme avec la technique du sacto, lorsqu’on fait de la pression sur des points précis dans le corps. Comme dans un cas de constipation par exemple. Je n’exclus jamais la médecine, parce qu’elle est là et l’on est heureux qu’elle soit là. Mais mon rêve serait d’harmoniser la médecine et la naturopathie pour aller travailler dans la globalité de l’être. » C’est à ce moment que Nathalie m’explique sa conception de la globalité de l’être, ce qui me fait grandement comprendre comment ses traitements peuvent être complémentaires de la médecine traditionnelle. « On est un tout. Oui, nous sommes composés d’atomes, mais nous sommes aussi des émotions. On se rend compte que maintenant, les émotions nous amènent à faire des prises de conscience réelles sur ce qu’une émotion négative peut créer dans le corps. » De son côté, Nathalie a développé trois techniques qu’elle nous explique brièvement.

« L’auriculo-chinoise : le traitement se fait au niveau de l’oreille. C’est là que je vais déposer une petite tige de cuivre, de façon très précise, dans les points précis dans l’oreille et cela va créer un influx dans le corps physique et énergétique. Ça va aller débloquer plusieurs sphères du corps. » Elle me donne l’image des autoroutes congestionnées et avec ce traitement, elle débloque le tout. Donc elle peut traiter la majorité des systèmes du corps avec cette technique.

« L’ostéo énergétique : on va y aller avec la structure osseuse. On va faire des manipulations dans le corps physique et l’on va aussi travailler dans le corps éthérique. Ça semble fou, mais le corps éthérique, c’est la première couche qui recouvre notre corps. » Nathalie me donne l’exemple d’un accident de voiture : parfois, on a l’impression que notre corps a été secoué vers l’avant et qu’il semble déséquilibré. « Avec ce traitement, on va réaligner le corps. On peut replacer doucement, améliorer la guérison et écouter le corps. » J’étais curieuse de savoir comment Nathalie pouvait écouter mon corps et de quelle façon elle s’y prenait. « On prend juste notre main et on prend le temps d’écouter la partie du corps. Et le corps comprend à ce moment-là qu’il veut se réparer. Quand quelqu’un se fait mal, qu’a-t-on le réflexe de faire? On prend notre main et on lui dit qu’on va lui enlever son “bobo”. C’est instinctif, les mamans le font avec leurs enfants. » Nathalie avait de graves problèmes au genou. Et elle a testé, sur elle-même, ses techniques. « On m’avait diagnostiqué deux ménisques déchirés internes et externes et je ne pouvais plus marcher sans mes béquilles. Je ne pouvais même pas m’accroupir. J’ai donc appliqué mes techniques sur moi-même et j’ai été agréablement surprise avec ce que l’énergie et l’autoguérison du corps peuvent faire ».

Aujourd’hui, cette grand-maman en affaires peut faire du vélo, des « burpies », bref de l’exercice qu’elle ne pouvait plus faire. « Avant mes traitements, on m’a fait une résonnance magnétique et l’on pouvait voir mon genou, son état, et maintenant, on m’a fait une deuxième résonnance magnétique et j’attends les résultats finaux. Et j’ai hâte bien de voir ce que les médecins vont pouvoir me dire. Et ce n’est pas pour prêcher pour ma paroisse, mais j’ai fait des choses tangibles et c’est vraiment agréable de voir la tournure de tout ça. »

Le troisième traitement que Nathalie offre à ses clients se nomme le sacto. « C’est 31 points dans le corps et en appuyant à un point précis, ça débloque plein de choses. Si par exemple on veut travailler au niveau des otites, on appuie avec le pouce en bas du globe de l’oreille droite. On vient condenser l’énergie, on dit au corps que j’allume sa petite lumière et on lui demande de se mettre en fonction. La maladie va donc vouloir “courir” et va perdre son énergie pendant que l’organe va se guérir et garder en lui l’énergie. On touche l’organe, mais on touche aussi les pathologies. »

Cette thérapeute ne va jamais à l’encontre de la médecine et mentionne toujours que s’il y a lieu, il faudra peut-être consulter. Et elle recommande toujours de faire les vérifications d’usages avant de prendre rendez-vous. « Vérifiez s’ils font partie d’un ordre ou d’une alliance. Vous pouvez aller consulter les informations sur différents sites Web. Demandez des références autour de vous et vérifiez les diplômes des thérapeutes. À quelle école ont-ils étudié? Quel est leur cheminement? Ayez un bel échange avec votre thérapeute : êtes-vous à l’aise avec lui? Sinon, changez tout simplement ».

Cette femme au grand cœur dégage une énergie indescriptible. On ressent la générosité et le don de soi en la côtoyant. Une mère en affaires faisant de grands efforts pour se mettre à jour et qui est toujours prête à apprendre. Au moment d’écrire ces lignes, Nathalie me mentionnait que son site Web serait bientôt prêt. Elle a dû apprendre plusieurs choses au niveau informatique, mais elle était très fière du résultat final. Je vous invite à le visiter au obienetreducorps.com!

Un beau modèle à suivre, tant du côté humain que du côté business!

 

Révision: Josée Goupil

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