Aujourd’hui, on va parler sport, mais pas de la pratique elle-même, mais plutôt du Pourquoi. Le sport a la cote de popularité depuis quelques années. (En espérant que ce ne soit pas une mode passagère, mais une véritable prise de conscience) À vrai dire, je suis plus qu’enchantée de cet intérêt grandissant pour le sport par les femmes. Enfin, nous choisissons un moyen sain de nous prendre en main et de nous épanouir tel que nous le voulons et non tel qu’on nous le dicte.

La course, l’entraînement en salle et le vélo de route ont été de très bons moyens de mieux m’accepter, de ne plus focaliser sur la balance, d’oublier les complexes que j’avais, car ce corps est devenu l’instrument de mon épanouissement. Je dois le garder en bonne santé, l’apprécier, le soigner, car je suis la plus importante. (Allez relisez ça!!)

Malheureusement, dès qu’il y a un mouvement « positif » qui arrache un peu les femmes des exigences de la société, on se fait toujours rattraper par de nouveaux clichés.

Depuis quelques temps, un nouveau mouvement vise à diffuser des images de femmes musclées, des sportives de haut niveau. Bref, des femmes comme vous et moi, mais avec une situation de vie différente, ce qui fait qu’elles s’entrainent bien plus que nous. Pas de quoi fouetter un chat (pauvre chat), nous sommes toutes des femmes intelligentes capables de prendre du recul sur ces modèles.

Vous êtes comme vous êtes et vous pratiquez votre sport comme VOUS l’entendez, au niveau qui vous plaît et avec l’intensité que vous voulez bien y mettre.

Bref, nul est le but premier de leur ressembler.... et ce n’est pas l’objectif de notre pratique sportive. Malheureusement, ce n’est pas toujours le portrait reflété par la société.

Bien sûr, il y a toujours des extrêmes dans chaque activité et internet a tendance à amplifier le tout. Cela ne veut pas dire que TOUTES les filles qui font du sport souffrent d’un besoin de contrôler leur corps à tout prix, de viser une performance de professionnels et sont obsédées par leur poids et leur apparence.

Quand je fais ma musculation (abdos, fessiers etc.), c’est évidemment pour travailler ma silhouette, mais surtout et avant tout, pour le bien-être que cela me procure. Je connais mes limites et j’ai mes propres objectifs. Le sport a changé ma perspective; c'est moi qui fixe mes propres objectifs, et si je veux faire un demi-Ironman c'est mon objectif et non celui des autres.

Nuance à faire avec ces images de femmes parfaites: ce ne sont pas des modèles, mais des sources de motivation. D’autres femmes arrivent à faire du sport, alors pourquoi pas moi? Voici mon approche. Je ne suis pas manipulée par ces images ni poussée dans une frénésie de contrôle. J’ai mon propre programme d’entraînement, selon mes propres objectifs. Le mal est plutôt de vouloir réaliser le but de quelqu’un d’autre et de se mettre de la pression. LÂCHEZ PRISE !

J’ai une vie sociale, 2 p’tits garçons, une carrière, je blogue, je ne ressemble pas à une fille bodybuildée aux protéines, je n’ai pas un régime d’athlète de haut niveau. Je pense être plutôt saine de corps et d’esprit.

Ainsi, le problème n’est pas de savoir si ces filles en photo sont l’incarnation d’un idéal inatteignable, mais plutôt de s’interroger : pourquoi avons-nous toujours besoin d’un idéal pour nous motiver? Pourquoi nous nous imposons ces images comme le BUT ultime à atteindre? Pourquoi notre objectif doit-il toujours être fixé par d’autres? Pourquoi nous devons toujours être en compétition et se comparer?

Posez-vous ces questions. Le sport ne doit pas vous imposer un modèle, le sport ne doit être qu’un moyen d’obtenir votre indépendance face aux standards de beauté, de vous détacher de ces stupidités, de vous libérer. Oui c’est stupide de se comparer à quelqu’un, nous sommes TOUTES différentes. Le sport a été pour moi le moyen de me retrouver seule face à l’effort et de voir qu’au bout du compte, il n’y a que moi qui peut me motiver et me dépasser. Certes, ces modèles « encouragent » mais ne font pas votre course du dimanche.

Si je partage mon expérience sur ce blog, c’est en partie pour vous motiver à débuter, pour vous permettre d’OSER, car on nous fait trop bien comprendre que pour être belle, il faut être mince. Non ce n’est pas ça la beauté. Selon moi, pour être belle, il faut se sentir épanouie, confiante, heureuse, énergique. Le sport m’a aidé dans ce cadre, pourquoi pas vous? Il faut aller au-delà du physique et voir ce que le sport peut nous apporter : du bien-être = être. Si vous vous mettez la pression, ce n’est pas du bien-être. Recentrez-vous sur votre POURQUOI vous faites du sport, sur ce que cela vous apporte ou vous apportera.

Au final, nous sommes toujours seules face à nous-mêmes et à la pratique de notre activité physique. On se soutient entre nous, on se motive, on s’encourage, on s’aide à dépasser nos limites, mais cela s’arrête là. Ces modèles de beauté ne peuvent pas vous faire bouger. Le sport c’est selon votre volonté et pratiqué à VOTRE MESURE.

En espérant que la mode du sport ne soit pas la même que la mode tout court. La course en particulier est un sport accessible à TOUS. Pratiquez un sport pour les bonnes raisons. Si suivre des modèles de beauté, lire des citations vous motivent, faites-le. Mais n’oubliez pas, il n’y a pas de complexe à avoir ni de comparaison à faire. Soyez fière de vous à votre propre échelle. Je suis fière aujourd’hui d’être une triathlète et de m’entraîner pour un demi-Ironman, mais il y a deux ans j’étais fière de faire 5km en 30 minutes!

Et vous quelle est VOTRE POURQUOI?

Parler de politique, de vie sociale, de culture, d’économie, de finance, de santé est quand même en soit assez facile. Quelques recherches ici et là, opinion d’expert, être l’expert et le tour est joué. Par contre, lorsqu’il arrive le temps de parler de soi, le parcours est toujours plus difficile pour franchir la ligne d’arrivée. J’ai donc appris à parler de mes expériences à travers le sport. Au risque de vous décevoir, je ne cours pas aussi vite que Catherine Ndereba et ni comme Nùrias Picas. Je ne nage pas comme Diana Nyad. Je ne sers pas comme Eugénie Bouchard. Je ne pédale pas comme Geneviève Jeanson. Je ne navigue pas comme Mylène Paquette. Je ne patine pas comme Valérie Maltais. Je ne vais pas droit au but comme Marie-Philip Poulin. Je ne suis pas aussi forte que Camille Leblanc-Bazinet, mais malgré tout je suis une championne. Que ce soit à la maison, sur la glace, dans l’eau ou sur les terrains, le sport rend plus fort. L’impossible devient possible. Tout comme il est possible qu’une jeune maman, femme d’affaires parvienne à concilier le port des escarpins à talons avec le sport. Et cette fille, c’est donc moi. 1,60 m (sans les talons), maman de 2 p’tits champions, mi-trentaine et encore de belles performances à réaliser. Sur les terrains : je cours, je nage et je pédale, je suis une triathlète. Dans la vie : j’écris, je communique, j’influence, j’inspire. J’aspire, je rêve de faire la différence dans la vie des femmes à travers le sport et les saines habitudes de vie. Et voilà c’est parti!

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