La persévérance… Le sport…  Le sport la persévérance difficile à dissocier. Pourtant il est essentiel d’apprendre à persévérer sereinement. Savoir persévérer sans se stresser ou ressentir de la frustration, sans vouloir à tout prix réussir. La progression nécessite un lâcher prise ce qui n’est pas nécessairement logique dans l’accomplissement de son objectif. Comment alors faire preuve de constance et de discipline si l’on ne désire pas fortement un résultat ? Comment maintenir un équilibre entre notre forte volonté de franchir la ligne d’arrivée, de compléter notre distance en un temps record et le détachement?

Lorsque la discipline risque de nuire à la réussite

Que ce soit mon coach, des athlètes d’expérience, des instructeurs  on me le répète sans cesse ; mieux vaut une pratique régulière que sporadiquement en faire trop, de sauter des étapes et de faire comme moi, il y a de cela quelques années: passer de rien à un entraînement intensif. Pratiquer tous les jours, ne serait-ce que 15 minutes par jour, peut grandement améliorer la qualité de notre sport, et nous permettre de progresser lentement, mais sûrement. La patience est en soi une persévérance sereine et active.  Mais pour cela, encore faut-il installer cette habitude. Il faut souvent plusieurs semaines avant de ressentir les bienfaits de l’activité physique. C’est là que la motivation pour continuer à pratiquer quotidiennement risque de s’affaiblir. Faut-il alors se forcer, se botter les fesses? Faut-il faire appel à sa volonté et à sa discipline pour arriver à installer une constance dans la pratique de son sport?

Les désirs, le contrôle et les sources de souffrance (frustration, découragement, impatience)

Le but de lâcher prise est de se détacher du désir absolu de réussite en pratiquant dans le présent. En effet, les désirs reflètent toujours l’atteinte de meilleurs résultats et le présent devient un endroit à éviter ou au mieux une zone de transit. Cette différence entre ce que l’on réussit et ce qu’on veut atteindre va créer un énorme stress qui finira par se traduire par une souffrance physique, mentale et/ou émotionnelle.

Il faut alors être capable de vouloir atteindre des résultats tout en acceptant le moment présent. C’est là où la notion de lâcher prise implique un résultat inattendu.  A l’opposé du désir, l’action détachée de toute attente permet de vivre le présent en toute authenticité. Comment alors persévérer dans le sport  sans vouloir atteindre un objectif précis?

Depuis notre tout jeune âge on nous explique qu’il faut faire appel uniquement à sa volonté.  Il existe une force plus profonde et plus efficace: notre intuition. On peut pleinement s’impliquer dans son sport mais tout en le faisant avec légèreté et sans se mettre de la pression. Pour cela il est utile de se reconnecter à son intuition, à sa petite voix intérieure, à l’enfant en soi. Prendre une minute pour retrouver en soi l’impulsion initiale, notre pourquoi. Cette impulsion qui nous dit que ‘revenir vers soi à travers une plus grande attention au présent est primordiale pour avancer. Le faire au quotidien nous permettra d’agir avec une persévérance sereine.

C’est vrai que cela demande un certain acte de foi. Après tout, on ne sait pas si nos efforts vont être bénéfiques. Mais, par expérience personnelle, un effort sincère est toujours récompensé… même si la récompense ne vient pas toujours au moment où on l’espère ou dans la forme qu’on le voudrait.

Crédit photo: Liz Turner

Parler de politique, de vie sociale, de culture, d’économie, de finance, de santé est quand même en soit assez facile. Quelques recherches ici et là, opinion d’expert, être l’expert et le tour est joué. Par contre, lorsqu’il arrive le temps de parler de soi, le parcours est toujours plus difficile pour franchir la ligne d’arrivée. J’ai donc appris à parler de mes expériences à travers le sport. Au risque de vous décevoir, je ne cours pas aussi vite que Catherine Ndereba et ni comme Nùrias Picas. Je ne nage pas comme Diana Nyad. Je ne sers pas comme Eugénie Bouchard. Je ne pédale pas comme Geneviève Jeanson. Je ne navigue pas comme Mylène Paquette. Je ne patine pas comme Valérie Maltais. Je ne vais pas droit au but comme Marie-Philip Poulin. Je ne suis pas aussi forte que Camille Leblanc-Bazinet, mais malgré tout je suis une championne. Que ce soit à la maison, sur la glace, dans l’eau ou sur les terrains, le sport rend plus fort. L’impossible devient possible. Tout comme il est possible qu’une jeune maman, femme d’affaires parvienne à concilier le port des escarpins à talons avec le sport. Et cette fille, c’est donc moi. 1,60 m (sans les talons), maman de 2 p’tits champions, mi-trentaine et encore de belles performances à réaliser. Sur les terrains : je cours, je nage et je pédale, je suis une triathlète. Dans la vie : j’écris, je communique, j’influence, j’inspire. J’aspire, je rêve de faire la différence dans la vie des femmes à travers le sport et les saines habitudes de vie. Et voilà c’est parti!

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