Je vis avec un superhéros

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Je vis avec un superhéros

Je vis avec un superhéros. Il ne porte pas de collants ni de cape. Il ne soulève pas de voitures. Mais tous les jours, il surmonte des défis dignes d’un surhumain. Ce superhéros, c’est mon fils Benjamin. Il est autiste.

On cherche souvent à attribuer des super pouvoirs aux autistes ; le syndrome « Rainman ». À première vue, Fiston n’a pas de don particulier. Musique, dessin, mémoire, mathématique ; rien de génial ne s’est manifesté jusqu’à maintenant. Son don exceptionnel est presque invisible ; c’est sa capacité de nous refléter notre propre état, comme un miroir. 

On ne se rend pas toujours bien compte du stress qui nous habite. Mais Benjamin détecte le moindre signe de contrariété, il voit clairement ces moments où on n’est « pas tout-à-fait là », isolés du moment présent par des soucis parfois artificiels. 

Ce don est très paradoxal puisque lui ne semble jamais « être là ». Mais cette forteresse apparente le protège contre le flot d’informations qui se rendent à son cerveau ; comme s’il était branché à un débit internet 10 fois plus puissant que le nôtre.

Dans ces moments de stress, il réagit. Son comportement change. Il devient à son tour irritable, il capte tout comme une éponge. Et son inconfort peut dégénérer en des crises incontrôlables. Alors, on devient hyper vigilant de son propre état ; on veut éviter cette escalade. Benjamin a le super pouvoir de révéler et d’encourager ce qu’il y a de meilleur en nous et de nous ramener dans l’instant présent. 

Grâce à sa présence dans ma vie, j’ai développé une grande empathie, une capacité extrême à me mettre « à la place de l’autre ». Je dois le décoder. Je dois saisir les nuances très subtiles de ses émotions et de ses motivations dans un langage qui ne s’est jamais raffiné. Je dois parfois voyager dans un monde qui ne fait de sens que pour lui ; son imagination traverse parfois la frontière de notre réel. Et j’embarque avec lui.

Avec mon fils, j’ai appris la persévérance. Chaque soir, depuis qu’il est né, je l’ai bordé en lui disant « je t’aime ». Une mère espère le jour où un « je t’aime » réciproque sera verbalisé. Pour un enfant neurotypique (ça, c’est nous, les « normaux »), ce moment arrive vers 2 ou 3 ans. Chaque soir, j’ai espéré. J’ai répété. J’ai persévéré. Puis un soir comme les autres soirs, les mots ont illuminé la pénombre de sa chambre comme un feu d’artifice, une grande fête, une émotion intense. « Je t’aime maman ».  Il avait 7 ans. Je vous raconte ici la plus grande et la plus significative victoire de ma vie (et je verse une petite larme chaque fois que j’évoque ce souvenir).

Parce que j’ai une vie active, que je suis entrepreneure et que je suis heureuse, on me dit souvent que je suis courageuse. Je ne pense pas l’être particulièrement. La vie nous envoie son lot de défis et de difficultés. Notre grand pouvoir, à tous, c’est de choisir comment ces défis pourront nous transformer.

Avril est le mois de l’autisme. Pour en savoir plus, visitez www.autismequebec.org

 

Révision: Josée Goupil

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SAVOIR-FAIRE OU SAVOIR-ÊTRE?

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SAVOIR-FAIRE OU SAVOIR-ÊTRE?

Tout le monde a un talent. Des compétences. Quelque chose qu’il fait bien et pour lequel vous êtes prêt à payer. Appelez ça un métier, une job, un emploi. Ça, c’est le savoir-faire.

Mais avez-vous déjà remarqué que même si certaines compagnies vous bombardent à grands coups  de pubs qu’avec elle, la vie est belle, vous ne voulez rien savoir. Parce que votre confiance est ailleurs. Parce que vous avez plus d’affinités avec quelqu’un d’autre. Le savoir-être, c’est ça.

Entre deux personnes à compétences égales ou moindres, vous choisirez toujours celle qui se souvient du nom de votre enfant ou qui aime la même sorte de bière.

Je suis heureux de constater que de plus en plus de gens prennent des décisions d’affaires basées sur des valeurs. Parce que ça évite de remagasiner. Lorsque la confiance est établie, que la relation (profonde) est là, il n’y a plus d’ambiguïté.

Mais se faire aimer des autres est tout un art. Ce n’est pas un test de QI qui vous dira si vous allez bien vous entendre avec un client ou un collaborateur. Prendre un café et discuter des vraies choses de la vie est beaucoup plus révélateur.

Moi, je m’intéresse vraiment aux gens. Je pose des questions et j’écoute. Je ne veux pas savoir ce que tu fais, mais comment tu le fais. Qu’est-ce que tu aimes dans la vie ? Le cinéma, les bières de microbrasserie, Limoilou ? Cool, on a trois points en commun. Lors de notre prochaine rencontre, on ne parlera pas de la pluie et du beau temps. Je déteste les conversations d’arrêt d’autobus.

Oui, je suis compétent. Mais quelqu’un d’autre l’est autant que moi. Ce qui me différencie, c’est ma personnalité, mes goûts, mon style, mes opinions et mes valeurs. Pourquoi est-ce que je les cacherais ?

L’authenticité et l’empathie sont des qualités que je recherche autant chez mes collaborateurs que chez mes clients. Je n’aime pas la bullshit. Si tu cherches juste un prix, je te flaire assez rapidement. Désolé, tu trouveras toujours moins cher. Par contre, si tu cherches une relation, je suis preneur.

Et quand tu es entrepreneur, l’authenticité me semble essentielle. Je ne veux pas qu’on dise de moi que je suis un bon rédacteur, mais que je suis prétentieux, requin et antipathique. Surtout que le milieu de la pub est bourré de gens comme ça.

Oui, le savoir-faire est important, mais c’est la base. Si tu ne sais pas ce que tu fais, personne ne va t’engager. Par contre, si tu fais une bonne job, mais que personne ne t’aime, bonne chance pour les références.

Plus tu te découvres que tu montres tes vraies couleurs, plus tu rencontres des gens comme toi. Et là, alors là seulement, ton savoir-faire se transforme en emploi de rêve, parce que tu as laissé ton savoir-être s’exprimer sans peur.

 

Révision: Josée Goupil

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Les 13 choses que j'ai apprises pendant le mois de mars et qui changeront ma vie

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Les 13 choses que j'ai apprises pendant le mois de mars et qui changeront ma vie

J’ai eu de nombreuses opportunités dans ce mois de mars. Bon, je l’avoue, en janvier, ma grande demande officielle à la vie était de rencontrer des gens extraordinaires. J’ai été servie, et surtout ce mois-ci.

 

J’ai par exemple, rencontré Joan Roch, un ultra-marathonien franco-québécois qui vient de publier son livre Ultra-ordinaire. Il m’a appris que des gens ordinaires pouvaient réaliser des choses extraordinaires, mais que pour faire ça, il fallait commencer quelque part et tout de suite. Pas dans 10 ans. Maintenant. Et que les grandes choses et les grands exploits se réalisent un pas à la fois. Sur le long terme, cela fait une différence!

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"Même si je suis une femme"

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"Même si je suis une femme"

La peur. La peur d’être féministe. Cette peur de passer pour une radicale, une brûleuse de brassières, même pire, une mangeuse d’hommes (ou pour les hommes, être un faible et un soumis). En fait, ce que la plupart des gens ne semblent pas réaliser, c’est que nous devrions tous être féministes, hommes et femmes.

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INÉGALITÉ DES CHARGES MENTALES

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INÉGALITÉ DES CHARGES MENTALES

J’aimerais partager une prise de conscience sur l’inégalité dans le couple. Un sexisme involontaire, sournois et dont la femme est même complice. C’est ce que j’appelle l’inégalité de la « charge mentale ». J’ai constaté que dans mon couple, comme dans bien d’autres, c’est la femme qui planifie les repas, organise les fêtes, orchestre les sorties de famille. Elle s’assure que tout est bien géré (que rien n’est oublié). En contrepartie, l’homme s’occupe des tâches plus physiques ou qui pourraient sembler plus ingrates comme les vidanges, les rénovations, le pelletage, la vaisselle, le ramassage, pliage de linge.

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Aider des humains

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Aider des humains

"... Par une succession de tranches de vie remplies de leçons, où mon cœur et mon endurance ont été mis à l’épreuve, j’ai commencé à mettre la main à la pâte et à me soucier du bien-être de l’autre."

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37 ans d'expériences

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37 ans d'expériences

Aujourd’hui, j’ai 37 ans et je suis heureux. J’ai appris à l’être. Ça a commencé très tôt. Lorsque j’avais 7 jours, j’ai appris que pour soulager ma faim, je n’avais qu’à pleurer. Et comme par magie, un liquide onctueux et chaud apparaissait. Puis j’ai appris qu’en me dandinant sur la bedaine, en m’aidant de mes bras et de mes jambes, je pouvais ramper comme un vers de terre. Je me suis alors dit : « Et si j’essayais de faire ça debout comme les adultes? » Je me suis levé sur les genoux, je suis tombé, je me suis relevé. J’ai marché, quelques pas debout, puis je suis retombé sur le popotin. Et un moment donné, un déclic s’est fait, j’ai compris le concept de l’équilibre. Quelques années plus tard, j’ai intégré cet apprentissage pour apprendre à rouler à vélo. D’abord avec mes petites roues, puis sans. Je me rappelle un grand sentiment de liberté. Pour moi, partir avec mon vélo voulait dire que j’étais rendu grand.

 

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Féministe sur le fond

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Féministe sur le fond

Du plus loin que je me rappelle, j’ai longtemps ressenti un malaise face au discours de certaines féministes. Et je n’ai jamais vraiment osé dire mon opinion : ma belle-mère m’aurait sûrement accusé de manque de loyauté envers les femmes! OK, c’est vrai, je n’ai pas eu à me battre pour prendre ma place, mais le fait est que je me sens triste de constater l’état actuel des relations entre hommes et femmes sur notre belle planète.

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Apprendre, l'histoire de ma vie

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Apprendre, l'histoire de ma vie

Apprendre, ça sonne bien. Ça me dit que j’avance, que je chemine, que j’élargis mes horizons. Je crois même que c’est l’essentiel pour moi. Pas seulement d’accumuler les crédits, mais d’assimiler de nouvelles notions, de nouveaux concepts, des théories différentes. D’être en mesure de bien m’exprimer, de trouver les mots, d’élaborer des idées, d’être un esprit libre qui saura de mener sa barque à bon port.

Je suis sur les bancs d’école depuis un moment déjà. En fait, je n’ai pas encore lancé la serviette. D’un cours à l’autre, je vois l’horizon qui s’ouvre devant, les limites intellectuelles qui se repoussent, ma conception du monde qui évolue.  Je découvre des passions, des intérêts en tous genres, je connecte avec les gens et les courants.

Oui, j’ai déjà souffert du sentiment d’infériorité de ne pas être allée à l’université… Ce que je voulais après mon DEC, c’était travailler, être dans la cours des grands, tout de suite et maintenant. Une fois dedans, la game n’était pas la même. On me parlait comme à une junior. Ouf que j’aimais pas ça… Et je me suis dit : « Ouin ? Bin je vais leur montrer ! » Et voilà, ma demande d’admission à l’université était envoyée. À partir de ce moment, j’ai travaillé dur. Avec une job à temps plein. En congé de maternité. Avec tout le reste. Mais d’un cours à l’autre, la même fierté. Le même oumph qui me permettait de continuer.

J’ai appris que la théorie, ce n’est pas tout. Les expériences comptent tout autant. Alors j’expérimente tous les jours. Les recettes, les lectures, les entraînements, les méthodes d’éducation des enfants… Mes découvertes, de l’une à l’autre, me guident. Mes échecs eux, me font me retrousser les manches. J’ai appris que je suis à la bonne place, au bon moment.

On m’a déjà demandé quelles valeurs je voulais léguer à ma fille. Encore aujourd’hui, quelques années de plus derrière moi, les mêmes valeurs me reviennent : indépendance et autonomie. Non, ce ne sont pas des valeurs innées. Mes apprentissages m’y ont mené. Pour moi, c’est ça la liberté. Je me souviens de Diane, super maman, qui révisait sa comptabilité sur la table de sa cuisine. Et bien cette image, je souhaite la léguer à mon Emma, qu’elle puisse s’en inspirer à son tour.

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LES CHANGEMENTS QUI NOUS FORMENT

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LES CHANGEMENTS QUI NOUS FORMENT

La vie et ses opportunités, on ne sait pas toujours où le chemin va nous mener. Je me présente Viviane , jeune professionnelle, qui veut tout, tout de suite.  
J’ai toujours su que je serais en affaires un jour, mais quelle forme ça prendrait, je ne savais pas. 
On pourrait dire que c’était ma première vision à haut niveau. 

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3 trucs pour démarrer votre entreprise lorsque vous ne vous sentez pas prêt

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3 trucs pour démarrer votre entreprise lorsque vous ne vous sentez pas prêt

Il y a quelques jours de cela, je parlais à une nouvelle entrepreneuse qui me confia qu’elle et sa collègue éprouvaient beaucoup de difficulté à lancer de nouveaux services. “C’est comme si on attend toujours que ça soit parfait et qu’on ne se sent jamais assez prête.” Je me suis tellement reconnu en elle puisque je suis également une perfectionniste endurcie. Cependant, ce qui m’a aidé à (un peu) lâcher prise fut l’apprentissage d’une nouvelle langue, le Flamand, lors de mon séjour de 5 ans en Belgique. Au début, j’avais si peur de faire des erreurs que je ne parlais qu’en classe. Ceci faisait en sorte que je ne progressais pas. Lorsque je me suis aperçue que nos jumelles, de 4 ans à l’époque, parlaient mieux que moi, j’en ai eu marre et je me suis lancée à 100 km/h. Concrètement, en plus d’étudier, j’écoutais des émissions pour enfants en flamand, je parlais à des étrangers dans la rue (surtout à des retraités, car eux au moins, ils avaient tout le temps de me laisser finir mes phrases) et je faisais mes courses en parlant aux caissières en flamand. Faire quelque chose de nouveau, que ce soit d’apprendre une nouvelle langue ou de démarrer une entreprise, stresse tout le monde. Mais que faire lorsque vos craintes vous empêchent de réaliser vos rêves? Pour avancer, vous devez premièrement comprendre d’où proviennent vos appréhensions. Ensuite, demandez-vous ce qui va arriver si vous ne faites rien. Enfin, faites des pas de bébé.

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J'ai pas le temps... Ah oui?

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J'ai pas le temps... Ah oui?

La plus grande calamité de notre époque est sans contredit le manque de temps. 

C’est presque trendy d’en manquer. 

D’être coincé, d’être pressé, d’être stressé. 

Combien de fois on entend les : 
Ça-va-bien-mais-ça-va-vite. Je-suis-dans-le-jus. J’ai-couru-toute-la-semaine. J’ai-une-vie-de-fou. 

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Ces jugements que l'on porte sur nous

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Ces jugements que l'on porte sur nous

J’ai toujours aimé les tatouages, les gros tattoo. Les manches complètes, les oeuvres d’arts sur le corps, des oeuvres qui signifient une étape, une expérience, un voyage, des valeurs. Coeur de Pirate, je la trouve magnifique avec ses tattoo. 

Mais je me suis toujours dit que ça ne fitterait pas avec moi, une fille classique. Alors, je me disais qu’un jour je ferais le compromis d’un petit tattoo discret…

J’étais rempli de jugement envers moi-même.  Alors que j’affirme publiquement être ouverte d’esprit et sans jugement. 

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