La femme qui représente la moitié du genre humain est au coeur des discours politiques et des initiatives sociales de notre temps. Trop longtemps, la force tranquille de l’humanité à été forcée de vivre dans l’ombre, d’endurer les pires atrocités et de se soumettre à la stupide dominance masculine. On est encore loin de l’équité et du respect universel, mais les moeurs changent, certaines mentalités avancent et le désir des jeunes générations pour une reconnaissance de la beauté de la femme dans son tout fait plaisir. 

Dans cette humble chronique, j’ai envie de rendre hommage aux femmes de ma vie, celles qui m’ont tant appris, celles qui ne cessent de m’épater par leur personnalité, celles qui me poussent à devenir meilleure, celles qui encouragent et soutiennent, celles qui aiment et pardonnent. 

En cette période, multiples anniversaires et événements me rappellent combien je suis privilégiée, bénie, d’avoir des femmes modèles aussi fortes, inspirantes, belles et aimantes dans ma vie. L’anniversaire de ma belle grand-maman d’amour, qui était une grande dame et qui m’a tant donnée au cours des années. Les souvenirs d’enfance et les odeurs, les rires et la complicité, les enseignements de bienséance et le bonheur des repas en famille, le partage et l’enseignement de l’amour inconditionnel par la douceur et les gestes tendres, l’importance de la sérénité, la beauté de trouver les plaisirs dans les choses simples… Ma grand-maman adoptive qui dans la maladie a continué d’être pétillante et ricaneuse. Elle qui par son amour et sa présence, nos petites folies partagées, m’a tant donné. Ses attentions personnalisées, son dynamisme, sa forte personnalité qui ne s’attardait pas aux règles ou dictions de la société mais qui suivait son coeur et faisait tout avec sincérité et générosité… Ma maman d’amour qui est la meilleure maman dont j’aie pu rêver. Elle qui par sa simplicité et sa sincérité aime, encourage, conseille, accepte. Elle qui démontre une force de caractère, une résilience et une volonté inspirante. Elle qui a contribué à faire de moi qui je suis et qui continue d’être essentielle à mon épanouissement, par son amour et sa présence… Ma belle marraine qui a toujours été un exemple de féminité. Elle qui donne si généreusement, qui encourage et aime si gentiment. Elle qui avec son coeur d’enfant continue de mettre de la magie et de la beauté dans le quotidien de ses gens…Ma petite soeur chérie, qui m’épate, m’émeut, me rend si fière. Elle qui avec son humanisme et son sens de la justice cherche le beau et le bon en toute chose, elle qui avec son sens de la répartie et sa vivacité d’esprit m’impressionne. Elle qui s’épanouit magnifiquement, qui est splendide. Elle qui aime et encourage, rationalise et donne, partage le vrai et suit ses convictions. Elle qui inspire le meilleur chez moi… Mes amies que j’aime, qui sont présentes dans la distance, qui acceptent et soutiennent. Elles qui chacune livrent des combats quotidiens bien à elles: la pression de la société et de la famille, les responsabilités de maman et d’amoureuse, les questionnements professionnels, les soucis financiers et l’incertitude des grandes décisions. Elles qui avancent, voyagent, tombent, se relèvent, aiment et recommencent. Elles qui trouvent temps et sourires pour partager des moments précieux à chacune de mes visites, elles qui me font chaud au coeur de par leurs réussites… Mes partenaires d’affaires, mentores qui conseillent et parlent franchement, encouragent et écoutent, connectent et épaulent, affrontent et célèbrent côte-à-côte.  

Le monde célébrera la journée internationale de la femme sous le thème ‘Génération égalité’ et moi  j’avais envie de célébrer ‘mes femmes’. 

Dans un pays arabe aussi conservateur de les Émirats, il est facile de penser que la femme est malheureuse et soumise. C’est avec bonheur que je découvre les petits gestes et initiatives qui tentent de faire une place au soleil à celles qui sont si élégantes. Dans les édifices gouvernementaux et les transports publics, une section à l’avant est toujours réservée aux femmes et enfants. Les jeunes couples bravent les barrières de la société, se baladent main dans la main, affichant rires et complicité. La tenue traditionnelle, l’abaya noire, est l’évolution de pure pratiqualité au temps de la vie dans le désert, qui remonte à moins de 80 années derrières. N’ayant pas d’eau à boire, les femmes s’enroulaient dans de grands draps noirs pour protéger leurs robes colorées et leur volumineuse chevelure des intempéries, minimisant la nécessité des bains et lavage de vêtements. Le Oud, l’encens, l’odeur d’ici, était utilisé pour enfumer les vêtements et leurs redonner tonus et fraîcheur. C’est avec les années que ces traditions et coutumes sont devenues mode. Aujourd’hui, les abayas sont taillées dans les plus fins tissus, garnis de dentelles et de perles. L’industrie de la beauté saisit parfaitement le désir de féminité de ces femmes racées aux traits magnifiquement dessinés. Les grandes maisons de parfums européennes créent des lignes spécialement pour le monde arabe, pour souligner la beauté et l’unicité de ses femmes du désert, qui tranquillement cherchent à s’affirmer et briser les interdits.

Il est aussi essentiel de souligner celle qui sont encore victimes de préjugés, d’injustices et de limitations culturelles ou religieuses, celle qui n’ont pas de voix ou qui l’ont perdu.  Mon esthéticienne pakistanaise avec qui je discutais cette semaine de l’amour me demandait quel âge est acceptable pour se marier, me disant qu’une fois qu’elle aura trouvé mari elle devra produire un enfant, par pression de la famille. Elle riait doucement en me disant que pour l’instant elle est heureuse et libre, qu’elle cherche simplement un homme au bon coeur, gentil et honnête en qui elle peut avoir confiance. C’est plus tard, au fil de la conversation lorsque je lui propose de lire pour occuper son temps dans le métro qu’elle m’avoue ne pas savoir lire. Ce sont dans des moments comme celui-ci que je réalise l’immense courage des femmes. Dans  le cas de Saba, quitter sa famille pour venir s’installer dans un pays étranger dans lequel elle ne connaît pas la langue et ne peut lire, c’est une totale confiance en la fatalité de la vie. Ce sont les parcours de ces femmes, nounous, ménagères, caissières, chauffeures de taxis qui lorsque j’en ai l’occasion, me fascinent à écouter. Leur histoire me rend humble, éveillée, mais surtout, immensément reconnaissante. 

La réalité des femmes à beaucoup évoluer au fil des décennies, au Québec on doit beaucoup à nos grands-mères et leurs grands-mères à elles qui ont brisé les normes imposées. En cette semaine de la journée internationale de la femme, ayons une pensée pour pour toutes celles qui encore aujourd'hui milite pour leur droit et leur place au soleil, gardant en tête de qu’en est-il du reste des ‘genres’ qui n’appartiennent à aucune catégorie et qui n’ont pas la chance d’avoir une journée en leur honneur. 

Faisons de chaque jour une journée pour nous célébrer, célébrer l’humanité dans sa diversité! 

  • Mélanie 

Mélanie Lapointe 

Mélanie est à la tête de Blooming Eloquence, une boîte de coaching et de formation professionnelle, avec un focus sur la reconnaissance des femmes et l’agilité interculturelle. Québécoise d’origine, Mélanie est globetrotteuse depuis l’âge de 16 ans, basée à Dubaï depuis 2015 elle offre ses services de consultante à l’échelle globale, sous forme virtuelle ou en personne. 

Courriel: melanie@bloomingeloquence.com 

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