Sois toi-même, tous les autres sont déjà pris. - Oscar Wilde  

Je l'avoue, je n'ai pas toujours été moi-même à 100%.  C'est tellement plus simple de faire comme tout le monde.  Ça évite d'être incompris, rejeté et même pointé du doigt. Combien de fois je me suis fait reprocher d'être trop colorée, de prendre de la place, de déranger...pourtant je n'étais que moi même.  Ces petits reproches ont laissé leur trace car j'ai à un certain moment dans ma vie, changer qui j'étais.  Le pire, j'ai commencé à me préoccuper de la manière dont les gens me percevaient...

Toute petite, au primaire, j'étais pleine de confiance et je me foutais pas mal de ce que pouvaient penser les gens! Ma mère me laissait carte blanche quand venait le temps de choisir mes vêtements.  J'avais donc mon style à moi!  Vous vous rappelez de l'époque où le fluo était 'top tendance'?  Et bien moi je le portais fièrement.  Un jour, mon enseignante à contacté ma mère pour lui dire qu'à son avis, j'étais trop colorée.  Vous imaginez la réaction de ma mère!  Je n'avais que 8 ans et déjà, je dérangeais avec mes choix différents.

Plus tard, au secondaire, j'ai trouvé que c'était plus difficile de rester moi même.  Pas par ma tenue vestimentaire mais par ma façon d'être tout court. Ma personnalité.  Je parlais fort et je prenais beaucoup de place et ça, ça dérange.  Mes camarades de classes ne se gênaient pas pour me le dire et ce n'était pas toujours fait avec tact.  J'ai commencé à perdre confiance en moi parce que je voulais faire partie de la 'gang'.  Être cool!

Cette façon d'être et de penser à tranquillement fait son chemin, sans que je m'en aperçoive.  Ce n'est qu'une fois adulte que ça m'a sauté aux yeux.  J'étais devenue une personne qui voulait être appréciée de tous.  Je me limitais dans mes opinions par peur de déplaire.  Même si je n’aimais pas tout le monde, je m’attendais à ce qu’eux m’aiment en retour. 

Éléonore Roosevelt disait que personne ne peut vous faire vous sentir inférieur sans votre consentement, et elle à tout à fait raison.  C'est moi qui ai laissé l'opinion des autres me monter à la tête, je ne peux donc blâmer personne d'être ainsi. 

Avec cette prise de conscience, j'ai décidé que je devais me libérer du regard des autres.  Avec mon travail qui me demande beaucoup d’interactions avec le public, je ne pouvais pas me permettre de constamment me soucier de ce que les autres pensent de moi.  J'ai donc choisit de reprendre ma propre identité et d'être différente du reste de la masse.  Le changement ne s'est pas fait du jour au lendemain et j'ai encore du travail à faire mais je sais que je suis sur la bonne voie. 

Je m'aperçois avec le temps que de toute façon, c'est quand je suis moi-même que les gens sont plus intéressés par ce que j'ai à dire.  Je préfère risquer d'en choquer certains que de me taire pour leur faire plaisir.  J'ai envie d'en profiter, de m'exprimer et surtout, de m'amuser.  J'ai envie de m'assumer pleinement, oser être moi-même à part entière tout simplement parce que je le mérite.

Mélissa Veilleux, elle mange quoi en hiver!?!

Tout d’abord je suis née en 1982, dans un petit village de la province du Québec, nommée Stornoway. J’ai étudié en Technique Équine à La Pocatière et maintenant je suis Déléguée Commerciale au Hilton Québec. Comment en suis-je arrivée là? 

Pensionnaire aux Ursulines de Stanstead, j’ai rapidement développé la débrouillardise et mon sens de l’autonomie. Quand je n’étais pas à cheval, c’est la lecture et la danse qui occupait la plupart de mon temps. Impliquée dans plusieurs comités, c’est le théâtre qui m’a fait le plus grandir. À l’âge de 17 ans, j’ai quitté le nid familial pour me rendre à La Pocatière, la seule école dévouée au monde équestre, ma passion! Suite à ces études, j’ai l’opportunité de me rendre en Caroline du Nord, où je reste près de 2 ans. C’est aussi là que je rencontre l’homme de ma vie, le père de ma petite fille Eva.

De retour au Québec, c’est le désir du contact humain qui me fait changer de profession. C’est à ce moment de là que ma carrière dans le monde hôtelier commence. Sans aucunes formations dans ce milieu, j’ai débuté en tant que réceptionniste à l’hôtel Marriott Centre-ville pour une période de 4 ans pour ensuite devenir Coordonnatrice aux ventes. J’ai donc passé 8 ans à cet endroit pour ensuite faire le bond au Hilton Québec. Tranquillement mais sûrement, j’ai acquis de l’expérience pendant ces 10 dernières années et je sais maintenant que je suis dans mon élément, celui de développer des affaires et des relations avec les gens.

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